Friday, May 31, 2013

On tourne en rond...

A voir ici


En 1983, je passais mon temps à réviser mon bac glander devant Noah qui gagnait tous ses matches à Roland Garros...
En 1983, une blessure de merde très vilaine, m'excluait définitivement de la piste d'athlé...

En 2013, c'est pas moi qui passe le bac, mais Sous la Place, il y en a un qui aimerait glander réviser devant les matches de Monfils (malheureusement, on n'a pas la télé!)...
En 2013, je n'avais pas du tout l'intention de reprendre la course (encore que...) mais me voilà retour case béquilles...


Putain de mois de juin!  Vivement le 21 juin, les jours commenceront à raccourcir, ça sentira le début de l'hiver!*


*remarque perfide empruntée à un père d'élève à l'humour matinal particulièrement caustique... Il faut dire que quand il neig(eott)e le 31 mai, il vaut mieux avoir de l'humour!


Montagnes russes

Petit ruisseau à l'Altaï, en Russie Banque d'images - 16798241
Petit ruisseau à l'Altaï, en Russie, photo trouvée ici



Then the next minute, I feel better...

I can enjoy the sun light on the top of the mountain, the song of the birds, the nest they're building in the hollow tree trunk...
The hilarious child's remark in the middle of class, the purring of my cat, the dirty jokes of my teenage sons...
The music, the simple pleasure of listening to a favorite CD...
I couldn't listen to music, it's coming back, slowly...

I still can't sing, though... It's so weird, I had been singing in a group or a choir ever since I was ten.
I miss it, but I've lost my voice... The singing doesn't come out my mouth anymore...  
Or it didn't... until this week, I started to teach a new song to my class. Hope I'll be able to finish it...

These constant changes of mood take me on a crazy roller-coaster. 
*Montagnes russes, that's the french for "roller coaster"!
Up. Down.
Up again. Down again.
I'm sometimes tired of the ride.

Our family, relatives and friends are on the roller coaster too, some on the edge, some with us.

But you're not.
You are outside this craziness of my life.

I think of you as being in a quiet peaceful haven...
Loin, très loin des montagnes russes...

I wish I could rejoin you, wherever you stand, whatever you do.

I miss you.



Sunday, May 26, 2013

Table rase

Then, I had to reboot my system.
What restore point shall I start from?


I'm with you
Every day, every hour, every minute, every second.

You're with me
Every day, every hour, every minute, every second.

Always
Love
Always


Forever



Saturday, May 25, 2013

Tombée hors du temps


 Le cœur me fend,
Mon trésor,
A la seule pensée
Que j’ai -
Peut-être -
Trouvé des mots
Pour le dire
David Grossman - Tombé hors du temps


I love life.
I like my life. I enjoy every bit of life right here, right now and I always believe my life will better tomorrow.

Sometimes I hate my grief
I try to get to know my grief, I try to tame my grief, to soften it... 
Sometimes I hate my grief.
Not always... Sometimes I (almost) accept, sometimes (I pretend) I don't care, sometimes (for a hundredth of a second) I even forget!

When the suffering is overwhelming, I hate grieving. I become so self-centered that I act selfish... Can't even recognize myself. It's like a prison that isolates me from others...


La femme:
Le deuil
Condamne le vivant
A une solitude
Absolue,
Comme la solitude dont
La maladie
Enveloppe
Le souffrant-
 David Grossman - Tombé hors du temps 

In rough times, who comforts you?


Merci à Perruche qui m'a fait découvrir ce texte magnifique. z*z*


Thursday, May 23, 2013

Avec mes (gros) sabots

 
Un jour, ma vie active s'est arrêtée brutalement.

Plus de boulot, pas même la certitude d'être un jour capable d'y retourner, plus de sport, plus de bénévolat, plus d'envie(s), plus de chant, même plus de voix (encore maintenant...), plus de rien...
Vide, néant absolu.

Après nous avoir soutenus, portés, accompagnés, les proches, famille et copains, ont dû retourner au turbin....
Comme ils ne voulaient pas nous abandonner comme ça, il fallait quand même remplir la vacance des jours et les nuits d'insomnie, ces peaux de vaches nous ont méchamment abrutis de DVD...
... DVD drôles si possible, ou n'entraînant aucune émotion à leur visionnage... en tous cas pas de réaction plus violente que celle du mollusque plongé soudainement dans de l'eau pure après avoir goûté pendant des décennies à l'eau de la station d'épuration!

C'est comme ça qu'au milieu de quelques rares bons films (les bons films ne sont pas faits pour être vus par des mollusques décérébrés!),
au milieu surtout d'une tonne de navets peu comestibles, est apparu un OVNI, l'intégrale d'une série télévisée française de TF1, toute droit venue du début des années 80, du temps où il n'y avait que 3 chaînes TV...  
Du temps où je portais des chemises de grand-père et où j'aurais préféré me faire trucider plutôt que d'aller au lycée sans mes sabots suédois et ma musette du surplus américain...

Non, je ne parle pas de "Pause Café".... Cherchez encore...
Non, ni "le Commissaire Moulin", ni "les Enquêtes du Commissaire Maigret", allez, encore un effort...
Non, pas "Marc et Sophie", ni "Marie Pervenche", non c'était avant...
Ça y est, vous avez trouvé?         "L'Esprit de famille !"

Figurez-vous que je ne l'avais jamais vu!  A l'époque de sa diffusion, je vivais loin de TF1, à San Francisco.
Ce fut un choc ... comment dire, un choc culturel? un choc spatio-temporel?
Retrouver mes 17 ans dans ce ... Je ne trouve pas le mot.
Navet? Trop fort (en goût)...
Bouillon clair? Trop insipide ...
Bref, j'ai pas du tout adhéré, mais j'ai quand même tout regardé, rappelez-vous, j'étais un mollusque décérébré.


Au même moment, je l'ai déjà dit, je me suis laissée entraîner dans les courants glauques d'Internet.
Et là, j'ai trouvé de tout, des géants, des dingues et des paumés (c'est des fois les mêmes!) et des daubes...

Daube, c'est le mot que je cherchais plus haut !
Ce feuilleton, vu par mes yeux de 20**, c'est une "daube atrocement datée".
On y trouve de tout! (A boire?), à manger, des herbes de Provence, du ragoût, de la guimauve et des bons sentiments...


... Finalement, ce qui me rend malade, c'est pas la daube, c'est que je suis sûre que j'aurais été une fan absolue en 1983!

Je sais, je n'ai absolument aucune excuse pour mettre cette chanson le jour de la mort de Moustaki, aucun respect!
Mais cette chanson, c'est une autre daube absolue qui m'accompagnait dans ces années-là...
Allez, avouez-le, vous l'avez écoutée aussi!




Wednesday, May 22, 2013

Silence ...

... La queue du chat balance!


Ne plus pouvoir chanter...
... mais lire & dire de la poésie.


Ne plus pouvoir écouter de musique...
... mais enregistrer & réécouter des émissions de radio.


Comme je suis un brin têtue,
un brin intrépide,
ou complètement stupide, j'ai voulu relever le défi du blog*.
Écrire, voilà qui est nouveau !


Retrouver ma voix.
Retrouver une oreille.


Let my emotions flow, accept to cry, weep, yell or rage.


* Au passage, merci à la "fêlée" qui m’accompagne virtuellement.



 

Monday, May 20, 2013

Seul(e)

It's so nice to be alone every now and then. Not lonely, but alone.
To feel free.
Free to eat or not.
Free to sleep or not.
Free to weep.
Free to laugh.
Free to get lost in the immensiy of the web....

It's always amazing to read some people blogs and to realize I'm not singular at all.


I may be alone but I'm not the only one !





Saturday, May 18, 2013

People are strange

 
Alberto Giacometti
La forêt - 1950
Trouvé ici 

Au musée un samedi de pluie 
Dans cette salle, j'ai vu la plus grande femme que je n'ai jamais vu.
Belle, magnifique, immense...
Autour d'elle, deux hommes, deux femmes, des enfants...
Face à moi, tous regardent ensemble comment Giacometti a su mettre en valeur les notions d'échelle dans cette œuvre qui représente des figures humaines de différentes tailles.
Tous sont groupés presque comme sur le socle de la sculpture... comme un écho.
Il ne manque que le buste sortant du sol!

L'instant d'après tout le monde s'est éparpillé, le charme est rompu..



Thursday, May 16, 2013

Nightmares

cauchemar


nm (kô-che-mar)

  • 1 Sentiment d'un poids incommode sur la région épigastrique, pendant le sommeil, avec impossibilité de se mouvoir, de parler, de respirer ; état qui finit par un réveil en sursaut après une anxiété extrême. Avoir le cauchemar.
  • 2 Par extension, tout rêve effrayant. Ma nuit a été troublée par des cauchemars horribles.
  • 3 Fig. Pensée affligeante ou effrayante qui nous poursuit sans cesse et dont nous ne pouvons nous débarrasser. Vous tirez mon âme endormie Du cauchemar des mauvais jours. [Béranger, Cinquante ans.] Homme qui pèse sur nous d'une façon quelconque, mais très importune. Cet homme-là est mon cauchemar. [Bayard Et Jaime, le Réveil du lion, II, 7]
    On dit aussi : Cet homme donne le cauchemar.
    Littré en ligne

Voui, voui, voui...
Bon, il n'y avait pas forcément besoin d'en faire tout un plat.
Vous, vous savez ce que c'est. Vous en avez déjà eu, des cauchemars.
Il y a des savants, des analystes, des philosophes célèbres (ou pas!) qui ont déjà bien bossé le sujet... (Il paraît même que certains en vivent, c'est tout dire !)

Il y a des cauchemars communs à (presque) toute l'humanité. Voici un petit aperçu de la collection :
Attention certains de ces cauchemars peuvent contenir des images choquantes!

Les "classiques", sobres, efficaces et de bon goût, tous publics :
La peur des grosses bêtes, des méchants, de la maladie, de disparaître en somme, enfin... de mourir quoi!
Dans le genre, il y a aussi tous les cauchemars où on est attaqué, poursuivi, agressé, battu...
Et encore, ceux où l'on est seul, perdu, abandonné, où les parents meurent, où les enfants disparaissent...

Les "physiques", bien adaptés aux plus sportifs :
Où l'on tombe sans fin (et sans filet!), où l'on fuit sans cesse dans une course épuisante, etc. 
Les combats et luttes en tous genres, souvent sanglants et très violents.

Les "familles", pour tous, à partir du plus jeune âge :
Mettant en scène des rivalités et haines féroces (violente, la mise en scène, c'est mieux!). On y trouve des proches, au choix : parents, enfants, frères, sœurs, beaux-parents, etc..
Ces cauchemars-là ont un énorme potentiel de haine et sont parfois appelés "Caïn & Abel", du nom de leurs découvreurs.
(Et finalement, c'est peut-être pas des cauchemars, ça peut même faire du bien...)

Les "coquins":
A base de "Je suis tout(e) nu(e) au lycée, à l'école, au bureau, dans la rue..."
Variantes : "J'ai oublié ma culotte, mon pantalon, etc."
(Potentiel érotique infini qui échappe évidement à tous ceux qui classent ces rêves dans les cauchemars...)


Puis un jour, le(s) cauchemar(s) arrive(nt) en vrai, dans la "vraie vie des vrais gens"...
Ben, y'a pas le choix, faut se réveiller, comme pour tous les cauchemars.
Et puis... "y'a pas, faut y'aller", avancer, continuer, se relever, se redresser et repartir du bon pied comme on peut, cahin-caha... 
Chacun tout seul, chacun sa route...
J'aime à croire que la mienne est belle et douce...




The world's not a very comfortable place if you have a nightmare to face.
Give them pleasure, the same pleasure they have when they wake up from a nightmare.

Wednesday, May 15, 2013

Rainbow in heaven

December 2004, parents/teacher night
My son, 12, declares out of the blue : "I want to join the music cursus!"

WHAT???????

He doesn't play any instrument, he can't read music and his teenage voice isn't his best asset to start singing!
He started to work really hard, learned the music, learned to play the guitar and... passed the test!
Indeed, he did join the class the next fall...

May 20**
My mother's day* present : he plays and records Clapton's Tears in heaven for me...

March 20**
On the church porch, six fragile 18 years old boys carry their best friend's coffin while Clapton's music is playing...



*No more mother's days here, but a rainbow whenever I hear Clapton.


(Pas de) Concession(s) !


1er mars 20**
Dans le froid, sur la terre gelée, j'arpente le cimetière autour de la petite église de montagne.
Je prends mon temps, je choisis le plus joli berceau.
Je vais coucher mon tout petit...

Au fil des saisons, j'ai planté un jardin, tout fleuri de jaune, sa couleur préférée, et j'ai avais aussi laissé un carré d'herbe...
Dans le soleil du soir, j'aime aimais venir m'y asseoir à ses côtés.
Parfois, je lis, parfois, je rêve, et souvent, je pleure.

Ses amis laissent des petits cadeaux, signes discrets (ou pas) de leur passage.
Une bague, une boite de dinosaures (avec un parasaurolophus), un clap (de début, pas de fin!), une paire de skis (!), un drapeau du Brésil, une flasque de wisky, le T-shirt de leur web-série, un bandana, une sucette Mickey (tellement bourrée de saletés chimiques que les fourmis passeront un été sans y toucher...), une boite délicate remplie du sable et des souvenirs de La Palmyre... Et les capsules des bouteilles de champagne (ou de bière) dès qu'ils arrosent un anniversaire ou un permis de conduire!

C'est sûr, c'est pas du marbre poli... C'est même pas poli du tout !
C'est un joyeux foutoir, mais c'est chez lui . C'est un peu chez nous, un jour ça le sera définitivement!

Et c'est c'était beau ...



Tuesday, May 14, 2013

Mountain roads


 July 2012


My life is, has always been, a balance between all the elements, feelings, sensations that make the stuff of life.
To me it's exhilarating, it's like walking on a cliff edge, being totally confident, daring and feeling so alive; but at the same time, being totally scared and paralyzed if glancing at the void around.

When my son died, it was like an earthquake that destroyed that delicate balance.
My husband collapsed at once, at the first minute. I reacted differently. I knew I was dramatically damaged inside but I managed to hold and support him until I felt he was strong enough again to support me. Then only, I collapsed. My family doctor told me I couldn't “spare” the depression. It came as dreaded but expected.
It was like entering a tunnel. At the beginning I could still feel the light behind my back and then it grew darker and darker. I couldn't hold on to anything, the tunnel floor and walls had disappeared, leaving only the thickest darkness. I could sometimes feel a stone under my feet but it would collapse.
During that time, I forced myself to make an appointment everyday, just to be sure I'd wake up and get dressed... At the same time, I also spent some of the days and most of the nights lost in that darkness. That's how I found myself surfing the Internet during sleepless nights.


Despite all what happened, I still regard my life as happy.
It’s now like traveling on one of our mountain roads. The road is carved on the side of a cliff, sometimes I have to bend to glance at the sky. Sometimes it runs across some open landscapes. I don’t know what’s around the next curve. I will encounter more tunnels ahead, darkness will come back, sometimes it’ll be just gray, sometimes it'll be really thick and black...There is a way out, even if it's hard to find.
 Anyway, I have no choice, there is no coming back or turning around...





J'ai pris le train...

Dans ma lointaine adolescence, à la fin des années 70 circulait cette blague débile:
C'est un handicapé mental* qui s’assoit dans le train à côté d'un monsieur et il lui dit : 
"J'ai pris le train!"
Le type lui dit : "Ah, oui c'est bien." et se replonge dans son journal. 
(Je vous la fait courte, normalement il faut répéter le dialogue plein de fois, en prenant l'air de plus en plus imbécile...)
"Eh, monsieur, j'ai pris le train! " 
Le type s'agace alors et hurle : "Et alors, moi aussi j'ai pris le train!"
"Oui, mais moi, j'ai pris le train dans la gueule!"
 * On disait "mongol", j'ose à peine l'écrire...

Je sais, ce n'est pas du tout, "politiquement correct", mais à l'époque ça me faisait rire, parce que, premièrement, j'avais 13 ans (c'est pas une excuse, mais presque),
et deuxièmement, les handicapés mentaux faisaient partie de la vie. Il y avait une forme de proximité, de familiarité et de complicité qui faisait que nous côtoyions des enfants ou adultes différents, que ce soient des cousines trisomiques dans les familles, ou les frères et sœurs des copains, qui n'étaient pas en institution et avec lesquels on traînait le soir après l'école.
Je ne regrette pas ici que l'on ait maintenant accès aux diagnostics prénataux ou que les enfants handicapés soient pris en charge de façon peut-être plus importante (encore que c'est visiblement une énorme galère pour beaucoup de familles), mais je constate seulement que le "politiquement correct" permet d'éloigner de nous tout ce que nous ne voulons (osons) ni voir, ni nommer...

Bref, un jour,  j'ai pris le train... enfin, la montagne... ou plutôt, l'avalanche....

L'avalanche qui a emporté et tué mon fils de 18 ans.

Sunday, May 12, 2013

12 mai 2013

Writing seems inevitable now...
It has become an urgent need, almost an emergency.
So, writing it is...
Today, the sun barely came out the clouds, drawing large beams on the floor. The cat couldn't move out of these warmer spots and so couldn't I either.
The garden looks wild, grass growing fast and yet I couldn't draw myself to take care of it.
It's so unreal to discuss the weather here. It seems the whole country is commenting the forecast, from children to adults. Are we turning British??