Friday, December 27, 2013

Lendemains de fête

Photo trouvée ici & ça vaut le coup d’œil!

C'est après avoir lu les mots de Babeth que j'ai trouvé le courage, l'inspiration, l'envie d'écrire aujourd'hui. Merci!

Sous La Place, les jours fériés se télescopent avec les fêtes privées.
Les fêtes de fin d'année n'y font pas exception et on prolonge avec deux anniversaires au milieu desquels on n'oublie pas de tirer les Rois.
Depuis toujours ou presque, ce marathon de la bonne bouffe et des excès en tous genres se conjuguait au pluriel. Au très grand pluriel.
Plus de repas, plus de boisson, (pas trop) plus de cadeaux, moins de sommeil (!) mais surtout plus d'invités.

Il n'y a pas si longtemps, on fêtait tes 18 ans... La maison (à peine) remplie de trois grands-parents, huit oncles & tantes, cinq cousins et plus encore à table avec les petits-cousins et leurs parents.
On avait pris tous les sièges de la maison, et les bancs du jardin... Vingt-quatre personnes assises dans la salle à manger, un record* à ce jour!

Un (deux bientôt) divorce(s) & une mort plus tard...
Cette année à Noël, on n'a même pas eu besoin de mettre une rallonge à la table.

Aujourd'hui, j'essaye de préparer les 18 ans de ton petit frère.
On aura de nouveau besoin d'aller chercher les bancs du jardin, les tréteaux et une porte...
Ça va être bien! Tu seras là, dis?



*Grâce (ou à cause) de toi, un an après ta mort, on a vu qu'on pouvait faire rentrer plus de soixante-dix personnes debout, en les serrant comme dans le métro... mais on ne pouvait pas laisser les gens dehors fin février.

Sunday, December 22, 2013

Thursday, December 19, 2013

La neige, cette salope...




Dans ma petite entreprise de reconstruction, après ça, il y a fallu que je retourne à ma source.
En chemin, (et je suis toujours en route, pour longtemps semble-t-il) j'ai réalisé que la montagne faisait partie de mon identité, que je le veuille ou non, que je l'aime ou que je la haïsse.
Elle est là. Point.

Comme la Loire pour Pernelle ou les Volcans pour La Marette, la montagne est présente au quotidien dans ma vie, et pas seulement comme décor.

La montagne, les Alpes, c'est d'abord une partie de mon histoire familiale.
Puis ce fut un choix de lieu de vie, pas toujours facile, et d'installation.
Elle m'a donné de grandes joies, des moments de pur bonheur, de quiétude...

Ce jour-là, la montagne, en me prenant un enfant, m'a tout repris.
Finies les joies, finie la quiétude, envolé le bonheur.

Comment continuer à l'aimer?
Je la supporte à peine en été.
Je la déteste en hiver lorsqu'elle se pare de neige, laissant éclater une fascinante et mortelle beauté.
A l'altitude où je vis, le printemps & l'automne n'existent que quelques jours par an.

Pourtant, depuis un mois, cachée derrière mon appareil photo, abritée derrière cette insulte, je recommence à l'apprivoiser...


Sunday, December 15, 2013

Cuisine intime

 Poulette Poularde demi-deuil



Il y a des moments où j'aimerais avoir une étiquette Attention! Fragile!
Je ne suis pas la seule. Je sais.

Fragile, l'amie récemment séparée.
Fragiles, ces enfants dans ma classe. Celui qui a vécu une situation de violence, celui qui est négligé, celle pour qui l'arrivée d'un petit frère est un trop grand bouleversement.
Fragile, la collègue qui "craque".
Fragiles, les malades, comme cette jeune fille croisée ici.
Fragile, la nouvelle résidente d'un foyer de personnes âgées, toujours un peu paumée.

Je voudrais pouvoir ne pas les heurter tous ces écorchés mais pourtant il m'est arrivé d'ajouter de la souffrance bien malgré moi, par négligence, par maladresse, par ma présence ou mon absence.

Autrefois on portait le deuil.

J'y ai repensé récemment en regardant la dernière saison de Downton Abbey, dans laquelle on voit une jeune veuve des années 1920.
Ses vêtements illustrent et accompagnent les étapes du deuil. Repliée sur elle-même, prostrée et pleurant cachée par sa voilette au début. Puis froide et distante, contenant ses larmes dans des vêtements stricts et gris. Enfin, elle renait à la vie et ses robes passent du violet au mauve...

Au 21ème siècle qui autre qu'une endeuillée a remarqué ces subtils changements d'un code obsolète?
Les aurais-je seulement vus si je ne portais pas le deuil?

Qui le sait seulement en me voyant toujours habillée en noir ou en violet?

Je ne l'ai pas fait consciemment au début. Quand mon fils est mort, je me suis habillée pour ne pas être nue. Je ne faisais pas attention. Puis un jour de grand rangement, en triant mes vêtements en deux piles à garder/à donner, j'ai constaté que je portais le deuil.
La pile à garder n'avait que deux couleurs : noir et toutes les nuances de violet.

Depuis, je suis toujours en violet ou presque. Ça me rappelle, et à mes frères aussi, une arrière-grand-mère que nous avons toujours connue en violet. Elle a porté le deuil de son mari pendant les cinquante dernières années de sa vie.
 

Je me demande quand je remettrai une autre couleur... Bientôt?

Cette année,au printemps, j'ai acheté un coupe-vent orange.
Mais il y a deux jours, j'ai passé toute une soirée de réunion avec mes lunettes noires en guise de voilette...



Thursday, October 17, 2013

Mots d'enfances


Trouvé ici

Il en va dans ma famille comme dans beaucoup d'autres, certains mots d'enfant traversent les décennies et même les générations parfois.
Je pense qu'on est nombreux à avoir au moins un mot d'enfant attaché à nos souvenirs jusqu'à en devenir un trait de notre personnalité.

Moi, j'étais une enfant fonceuse et déterminée. Qui a dit pénible et colérique? 
A l'automne de mes trois ans, j'avais deux collants, un rouge, un bleu. Je ne voulais porter que le bleu.
Le dialogue matinal devait régulièrement ressembler à ça:
"-Mets ton collant. (en désignant le rouge)
- Non!
-Tu veux le bleu alors?"
Jusqu'au jour où je voulus porter le rouge alors qu'on me tendait le bleu (déjà inconstante...).  
La légende familiale raconte que ce jour-là, je me mis dans une colère terrible en réclamant "le bleu". Au grand désarroi de mes parents qui eurent du mal à comprendre que pour moi "le bleu" signifiait "l'autre". 
Depuis, ils ont compris. (Ils ont mis le temps!) Aujourd'hui, ils demandent : "Tu prendras le Château Margaux ou le bleu?"
Attention! Il ne faut PAS TOUJOURS répondre "le bleu". Ici, on a le choix entre le Château Margaux et le pichet de rosé du patron. Maintenant, tu fais ce que tu veux...

Here's another anecdote close to my heart.
Dans cette enfance des années 70, mes parents nous élevaient avec les principes en vigueur à l'époque. On faisait nos yaourts, on tissait des sets de table et des ponchos (véridique! hélas!) et on passait des vacances à tourner des services d'assiettes en grès dans une communauté...  
Assez bizarrement, les assiettes ont survécu, mais pas le reste. C'est peut-être pas plus mal.
Or donc, à la maison, l'industrie alimentaire débutante était déjà le "Grand Satan", toute entière représentée par l'aliment repoussoir absolu : le chewing-gum.
Il nous était formellement interdit d'en consommer. Ça nous collerait l'estomac, nous ferait roter ou pire nous aurions pu ressembler à des vaches qui ruminent.

Un jour, le plus jeune de nos oncles, qui voulait se faire bien voir de ses neveux, rapporta en même temps que ses Gitanes Maïs, un paquet de "Fraicheur de vivre! Hollywood Chewing Gum".
Oui, le chewing-gum nous était interdit, mais aucun adulte n'était choqué à l'idée de fumer ses deux paquets de clopes par jour devant les gosses, si possible dans la voiture vitres fermées, tout en pestant parce qu'on avait la gerbe...
Aussi, imagine la tête du tonton, quand du haut de ses trois ans, mon frère eut cette phrase célèbre :
"J'en veux pas, c'est plein de premiers choumacs*!"
*produits chimiques

Depuis 1976, l'expression "premier choumac" m'accompagne (en pensée seulement, je te rassure) quand j'utilise la moindre molécule de synthèse, que ce soit un médicament, une lessive ou autre...
Aujourd'hui, je pense à celle qui "continue le combat" (encore une réminiscence des seventies!) grâce aux premiers choumacs du Dr Vrac.

Et ne me remercie pas de t'avoir remis ça en tête!
Allez tu veux du rab?

PS En tant que maman, je m'étais dit que j'allais noter tous les mots de chacun de mes enfants...
Je ne l'ai évidement pas fait!  
Certains sont restés, mais c'est une autre histoire.

Wednesday, September 25, 2013

No man is an island...



No man is an Island, entire of itself; 
every man is a piece of the Continent, a part of the main; 
if a clod be washed away by the sea, Europe is the less, as well as if a promontory were, as well as if a manor of thy friends or of thine own were; 
any man's death diminishes me, because I am involved in Mankind; 
And therefore never send to know for whom the bell tolls; 
It tolls for thee.
John Donne,  Meditation XVII 
English clergyman & poet (1572 - 1631)   

Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi ; 
tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; 
si la mer emporte une motte de terre, l’Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien ; 
la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain ;
 aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne.


Bon, ça y est! J'ai fini d'étaler ma culture...
Mais vous avez remarqué au passage que John Donne, il ne faisait pas les choses à moitié le bonhomme! Deux citations majeures de la culture anglo-saxonne à lui tout seul et dans le même passage écrit avec ses petites mimines! (Mais oui, j'y étais... Si, si j'ai tout vu, je peux le jurer.)

Bref, tout ça pour illustrer une pensée qui m'est venue en écrivant ceci.

On croise (j'ai croisé) souvent des personnes qui nous marquent, qui nous touchent et bien souvent, on ne leur dit pas combien elles ont été importantes pour nous. 
Nos vies s'entrechoquent, s'entremêlent.
Les évènements qui nous touchent, touchent aussi par ricochet, les personnes qui nous entourent bien sûr, mais aussi parfois de parfaits inconnus.

Récemment, je suis allée rendre hommage à un ami. 
Je l'avait rencontré par le biais d'une amie commune. Beaucoup de choses ont été dites à son sujet, sur son fichu caractère, sa passion, son métier, son humanité. J'aurais pu les dire aussi et en dire d'autres encore. 
Ce soir, je veux juste lui dire merci d'avoir traversé ma vie.


Il y un inconnu qui a croisé ma vie il n'y a pas si longtemps. Rien ne laissait penser que l'on serait amenés à se rencontrer, encore moins qu'on pourrait se revoir. 
Alors, tout de suite, je lui ait dit merci. Avant d'oublier de le faire...
Merci d'être allé chercher mon enfant, là-haut dans la montagne.
Puis finalement je l'ai recroisé...
Cet homme qui avait passé tant de temps au service du secours en montagne a décidé de tourner la page... Il a choisi une nouvelle voie et de nouvelles aventures.
Est-ce la mort de mon fils qui a été le déclencheur? Cet évènement-là, si privé, a-t-il bouleversé l'existence d'un parfait inconnu?
Je ne le saurais jamais... (et tant mieux!)


A toutes celles & ceux que je ne peux pas citer ici, 
croisés pour quelques minutes, heures ou années, 
ceux qui sont là, ceux qui n'y sont pas, 
ceux que je croise virtuellement...
A vous tous qui enrichissez ma vie, 

MERCI !

No man is an island...








Monday, September 23, 2013

Tu es celui...

Trouvée ici


Tu es celui qui m'accompagne depuis ma naissance, même si je n'en ai aucun souvenir...

Non, mon premier souvenir date de mes quatre ans et demi.
Tu es celui qui venait quotidiennement m'administrer un traitement dont je ne me souviens plus très bien. Mais je me souviens que tu es celui qui m'a dit avec un sourire qui illuminait ton regard : "Si cette toux ne passe pas, on t'emmènera faire un tour en avion."
Les antibiotiques ont dû faire effet et avoir finalement raison de ma coqueluche, car mon baptême de l'air ne fut pas pour cette fois-là...

Tu es celui qui m'a permis de passer au travers de mes années d'adolescence sans (trop de) casse...
A chaque nouvelle blessure (et il y en a eu pas mal!), une radio (toujours), un plâtre (parfois) et (souvent) l'ordonnance pour la réduc chez le kiné...

Tu es celui qui m'a prescrit une pilule du lendemain, évitant à la jeune fille de 19 ans que j'étais alors, de se retrouver potentiellement dans une situation de grossesse non-désirée. A cette occasion, tu fus celui qui m'envoya consulter un gynécologue pour la première fois...

Tu es celui que j'avais rencontré le matin via SOS Médecin et qui sonna à ma porte le soir en me disant: "Je suis revenu Mademoiselle, parce que là, vraiment je ne peux pas vous laisser toute seule comme ça. Vous permettez que j'appelle votre mère?" (C'était juste une varicelle... à 24 ans!)

Tu es celui qui m'a aidée à conserver ma santé pour pouvoir mettre au monde mes enfants...

Tu es celui qui a soigné, pesé, mesuré, vacciné mes trois fils...

Tu es celui qui a accompagné ma belle-mère, et nous, sa famille, jusqu'au bout de sa vie, lui permettant de mourir à la maison...

Tu es celui qui a recousu et plâtré mes trois fils. A chaque fois, on en a bien rigolé, il n'y avait pas mort d'homme...

Tu es celui qui nous a écoutés et soutenus quand il y a eu mort d'homme...

Tu es celui qui m'écoute encore et qui me permet de tenir debout sans que je ne me shoote à autre chose que le café que tu me sers quand j'ai juste besoin de parler...

Tu es un homme. 
Tu es une femme. 
Tu es jeune. 
Tu es vieux. 
Tu es Français, Vietnamien, Libanais...
Tu es "installé". 
Tu es remplaçant.

Mais surtout... tu es irremplaçable!
Toi, mon médecin de famille.

C'est ma façon de te dire MERCI !
Parce que moi non plus, je ne veux pas être #PrivésDeMG !

Voir ici aussi...

 



Sunday, September 8, 2013

(Pré)histoire...

Willendorf
Vénus de Willendorf, trouvée ici


When my son died, I was so lost I had to go into my own past to try to find myself again.

I had spent the 25 first years of my life being a daughter. The following 20 years being a mother.
It was about time to start to find out who I could be...

Here's what I wrote then:

I like to discover new things, new writers, new songs, new movies, new exhibits, new places… 
I'm always curious and eager to improve my knowledge of the world I live in.
I don't want to be only a mother who has lost a child. 
I'm more than that. 
I'm me, that all...



"Tu as des enfants?"
Cette question anodine (?) est posée par une femme, toujours, jamais par un homme.

"Tu as des enfants?"
La première fois que l'on me l'a posée après la mort de mon fils, j'ai fondu en larmes à la grande consternation de mon interlocutrice rencontrée à la soirée d'anniversaire d'une amie commune.
J'ai résisté à l'envie de m'enfuir en courant et je me suis reprise. Autour de nous il y a eu un grand silence juste au moment ou je tentais de lui dire sans trop pleurer que mon fils était mort quelques mois plus tôt.
"Mon fils est mort."
Une petite phrase efficace pour faire retomber l'ambiance...

"Tu as des enfants?"
Je m'y étais préparée.
Stratégie, stratégie, m'étais-je dit...
Je vais commencer par parler du plus jeune, longtemps. Mon fils, sa vie, son œuvre, en long, en large et en détails.
Puis je parlerai du deuxième, tout en guettant des signes de fatigue chez mon interlocutrice.
Avec un peu de bol, arrivée-là, elle se sera lassée et je pourrai habilement embrayer avec la question retour : "Et toi, ils font quoi tes enfants?"
Pas de bol, je suis tombée sur la seule fille capable de ne pas s'ennuyer à l'énumération interminable des activités passionnantes de mes enfants...
"Attends, tu ne m'as pas dit ce que faisait ton aîné..."
Et comme les autres conversations autour de nous étaient retombées, tout le monde m'a entendu répondre : "Mon fils est mort."
Panique de l'hôtesse de soirée...
"On passe à table?"

"Tu as des enfants?"
 Le plan A a raté, Plan B.
Je vais le dire tout de suite, puis je vais enchaîner sur mes deux autres enfants.
"Monfilsaînéestmort,sonfrèreestentermi..."
Pas eu le temps de finir la phrase, là, c'est l'interlocutrice qui a fondu en larmes...

"Tu as des enfants?"
Cet été encore...

Pourquoi toutes ces jeunes femmes que je rencontre, qui ont l'air ouvertes, sympas, dynamiques, qui sont capables de parler passionnément de leur métier, de leurs loisirs, qui prennent des positions politiques pour la cause des femmes,
pourquoi donc ces femmes se (me) renvoient encore cette question* qui les (nous) réduit à leur (notre) seul rôle de mère?

"Tu as des enfants?" 
 A chaque fois maintenant, je me récite intérieurement :
I like to discover new things, new writers, new songs, new movies, new exhibits, new places… 
I'm always curious and eager to improve my knowledge of the world I live in.
I don't want to be only a mother who has lost a child. 
I'm more than that. 
I'm me, that all...


"Tu as des enfants?" 
Cette question, je l'ai posée moi aussi. Avant. 

Maintenant, je pense à toutes celles pour qui la maternité est, ou a pu être, une source de souffrance. 
Celle qui n'a pas pu avoir d'enfant,
Celle qui n'a plus de nouvelles des siens, 
Celle qui a un enfant handicapé, 
Celle qui est endeuillée par la mort de son enfant,
Celle qui ...

All these experiments and encounters have taken away my sharp edges. I feel smoother and yet at the same time stronger, like a polished stone.

*Les hommes ne se posent pas cette question entre eux, et on ne l'a jamais posée à mon mari.


Friday, September 6, 2013

Petit conte, pas de fées, mais très mathématique...

De l'imperceptible & subtile alchimie des liens.


Cette histoire commence comme toutes les histoires.
Il était une fois, il y a bien longtemps, un (très) jeune homme et une (encore plus mais pas trop) jeune fille.
Ils se rencontrèrent, il tenta bien un peu de la séduire, elle se dit que non, décidément, ça ne le faisait pas...
Le temps passa. Finalement, ils décidèrent d'un commun accord qu'il serait comme son frère et qu'elle serait comme sa sœur.  
(Non seulement, ils étaient très jeunes mais chacun devait considérer alors, que trois frères, ce n'était pas assez, ni même quatre sœurs!!)

1 + 1

Les années passèrent...

Elle se maria, avec un autre, et eut un fils.
1 + 1 + 1 = 3
Il se maria, avec une autre, et eut une fille.
1 + 1 + 1 = 3
Elle eut un deuxième fils. L'année suivante, elle eut un troisième fils. 
3 + 1 + 1 = 5
Cette même année, il eut une deuxième fille. Quelques années passèrent et il eut un fils à son tour. 
3 + 1 + 1 = 5



Ils continuèrent à se voir, l'un, l'autre, les uns et les autres, les filles des uns, les fils des uns et des autres. 
Parfois, ils pouvaient être voisins et ne presque jamais se voir.
Parfois, ils se voyaient régulièrement.
L'époux de l'une appréciait la compagnie de l'un, et de son épouse.
L'épouse de l'un appréciait la compagnie de l'une, et de son époux.
(Vous me suivez toujours, là?)


Imperceptiblement, ils commencèrent à passer des vacances ensemble, pas tous les ans, ni régulièrement.
5 + 5 = 10
Au fil des ans, à cette bande déjà conséquente, se joignirent la belle-sœur de l'un, puis l'amie de son épouse.
10 + 1 + 1 = 12

Les années passaient et à chaque fois que cette bande se reconstituait pour une semaine ou deux, elle était toujours étonnée de la facilité qu'ils avaient tous à vivre ensemble, les uns "sur" avec (!) les autres, mais sans jamais qu'aucun ne se sente étouffé, l'intimité de chacun, étant préservée; le plaisir de se retrouver restant à chaque fois intact.
Quelle subtile et imperceptible alchimie stabilisait ce mélange assez improbable?


Puis, un de ceux-là s'en alla voir de trop près les nuages...
5 - 1 = 5 
(Non, ce n'est pas une erreur de calcul...)


Il y eut des étés avec et des étés sans...
Cet été était un de ces étés avec. Avec ces vacances ensemble.
Avec ce plaisir de se retrouver, même si cette année des liens avaient bougé...

(4 + 1) + 1 + 1 + (5 - 1) 
 Image du caractère





Thursday, August 15, 2013

Vacance(s)


Vacance
    1 situation d'un poste, d'une charge restée sans titulaire
   2 caractère de ce qui est disponible    

Vacance(s)
   1 interruption, vacation, vacuité  
  2 disponibilité, loisir, congé, villégiature, liberté, désœuvrement, séjour

 

Wednesday, August 14, 2013

Malbouffe estivale

Trouvée ici
Je ne me prends pas pour Jean-Pierre Coffe (encore que...) mais aujourd'hui, je suis encore bien énervée.
(En ce moment, le baromètre de mon humeur n'a que deux positions, "au fond du trou" ou "énervée à fond").

Donc, je ne sais pas si je suis la seule, mais ça m'énerve de n'avoir (presque) que des fruits médiocres à manger au mois d'août!

Le primeur et l'épicerie fermés pour congés...
Les producteurs des marchés locaux, flairant les touristes, en profitent pour soit augmenter leurs prix, soit essayer de refourguer leurs daubes (fruits verts, durs comme du bois, puis pourrissant dans les deux jours)...
Les tomates des supermarchés sont produites en... Hollande !!! (Je n'ai rien contre la Hollande, mais l'idée d'acheter des tomates produites au Nord de chez moi, comment dire, c'est complètement con, non? )

J'ai donc eu du mal à trouver des tomates et autres fruits comestibles cette semaine et ça, en pleine saison des fruits d'été, ben, moi, ça m'énerve!

Le seul truc sympa à table ce midi, en dehors de la salade du jardin, c'est la petite chenille de la photo...
Je l'ai trouvée belle, je l'ai prise en photo, j'ai raté la photo (ça m'énerve...).
J'ai cherché sur le net, j'ai trouvé qu'elle s'appelle Calliteara pudibunda.
J'ai appris que c'était la Chenille du Bombyx Pudibond ordre des  Lépidoptères (Lymantriides), aussi appelée Orgyie pudibonde (la pauvre!) et qu'elle bouffait surtout... les fruitiers!

Et là, j'ai pensé à mon pommier qui végète et qui essaye désespérément de faire 3 pommes ...

Déjà que dans mon jardin d'altitude, en dehors des salades, poireaux, choux et cucurbitacées rustiques, on n'arrive pas à produire grand chose, si en plus, je me mets (par ignorance*) à m’apitoyer bêtement sur des saletés d'insectes bouffeurs de fruitiers, ça m'énerve!!

*Si j'avais su la bestiole aurait fini écrabouillée, c'est contraire à mes principes mais ça m'aurait peut-être défoulée!

Et cette chanson, elle m'énerve aussi, mais je vous la mets quand même, y'a pas de raison que je sois la seule!

Tuesday, August 13, 2013

Prière du jour

Billet triste, très triste, vous êtes prévenus...

L'hélico qui tourne depuis ce matin... 
Comme chaque hiver, 
comme chaque été, 
depuis 17 ans que j'habite ici,
chaque fois que la météo est belle,
l'hélico au dessus de la maison deux à trois fois par jour.

A chaque fois, une pensée et une prière 
pour ceux qui souffrent,
pour ceux qui sont en danger,
pour ceux qui vont les secourir,
pour ceux qui vont mourir,
et pour leurs familles.

Aux infos de midi, quatre morts annoncées aujourd'hui.
Pour toutes ces familles dans la peine,
pour tous les morts en montagne,
et pour mon grand...

Aujourd'hui, 47 mois après jour pour jour, l'histoire se répète...
Après la mort il y a six jours de la belle sœur d'une amie, un drame dans le Queyras il y a cinq jours...
La montagne est décidément bien cruelle pour ses amoureux et la neige est une belle Salope!


Signore delle cime 
Bepi de MARZI 

Dio del cielo, Signore delle cime, un nostro amico hai chiesto alla montagna.
 Ma ti preghiamo: su nel Paradiso lascialo andare per le tue montagne. 
Santa Maria, Signora della neve, copri col bianco, soffice mantello, il nostro amico, il nostro fratello. 
Su nel Paradiso lascialo andare per le tue montagne.

Seigneur des Cimes, Dieu du ciel, Tu as appelé un de nos amis. 
Mais nous te prions : là-haut, au Paradis, laisse-le cheminer à travers tes montagnes. 
Sainte Marie, Dame des neiges, recouvre de ton manteau moelleux et blanc notre ami, notre frère. 
Là-haut, au Paradis, laisse-le cheminer à travers tes montagnes.

 Voir ici aussi

Sonner les serpents à sonnettes...


Petites Grosses modifications de l'aspect du blog pour des raisons techniques (il y avait trop d'erreurs avec l'autre affichage).
C'est un peu dommage, je crois que préférais la version antérieure...

Est-ce que tu aimes, M,
Quand au bordel
Une jeune chanteuse moqueuse
Rend fous de désir
Tous les cow-boys ?

(Merci à Arthur H qui met ses paroles en ligne)
Trouvé ici 


Sunday, August 11, 2013

Déclaration d'amour



J'aime ... mon jardin, surtout dans cette belle lumière!
Un grand merci à la photographe!
(pour les photos & la très bonne journée passée avec elle...)

(La version originale de Bourvil a bien mal vieilli...celle-là est à peine mieux... 
C'est peut-être la chanson qui veut ça...)

Friday, August 9, 2013

Petit précis de vocabulaire énervé

Perdue


J'en ai marre de lire partout qu'on "a perdu Unetelle" ou que "Untel a disparu"!
Ils sont MORTS!
 (BORDAYL!)

Je ne sais pas si c'est mon bilinguisme (non, ce n'est ni une maladie honteuse, ni même contagieuse),
ou si c'est le fait d'essayer (maladroitement) d'écrire,
ou si c'est l'âge (et là, c'est sûr, ça ne va pas aller en s'arrangeant!)
mais j'essaye d'éviter tous ces euphémismes et métaphores à la con... 
Et quand je les lis chez les autres, eh ben, ça m'énerve!

Du coup, je passe mon temps à vérifier des définitions dans le(s) dictionnaire(s)...

Et là, il faut bien que je me rende à l'évidence, "perdre" et "disparaître" ont bien officiellement les définitions suivantes:
Perdre: Être séparé, par la mort ou autrement, de personnes qu'on aime, qu'on regrette. (Littré)
Disparaître : Par extension, cesser d'être, d'exister. (Littré)

J'en ai perdu des trucs, comme tout le monde, vous me direz. 
Mais j'ai toujours l'impression que je peux les retrouver, que ce ne sont que des choses égarées.
Je n'égare pas grand-chose au quotidien, mais au fil du temps, la liste est longue de toutes ces petits objets que l'on égare pour quelques minutes, quelques heures ou quelques jours et qui réapparaissent par enchantement au moment où on ne les cherche plus, soit qu'on en a plus besoin, soit qu'on les a déjà remplacés...

Donc, j'ai perdu des trucs... 
Je dois bien reconnaître que je ne sais pas ce que j'ai pu faire de ce pull qui était sur toutes mes photos d'hiver entre 1985 et 1990 (en réalité, vu "la tronche" du pull en question, c'est pas une grosse perte...)
J'ai aussi perdu des boucles d'oreille (jamais des paires, non, une à la fois, sinon, c'est moins drôle...)
J'ai perdu du poids (et je l'ai retrouvé! et même plus encore!)
J'ai perdu mon chemin.
J'ai perdu mon temps.
J'ai perdu la tête...


J'ai cherché ce que j'avais bien pu perdre définitivement...
Mes dents de lait...
Ma virginité (!)...

Je me suis perdue au supermarché (j'avais 4 ans!), en rando quand j'étais ado... mais je ne devais être qu'égarée puisque je me suis retrouvée à chaque fois.

Récemment, je me suis perdue...
Et je suis encore en train d'essayer de me retrouver.

Mais bon, quand même, à moins d'être particulièrement étourdie, ou de s’appeler Mme Poucet, jamais, non, jamais, une mère ne perd ses enfants.
Je n'ai pas perdu un de mes enfants... Je les ai juste (un peu) égarés, chacun à leur tour...
Un jour, le cadet s'était égaré dans la foule, un autre jour, son frère s'était égaré sur une plage...

Mon fils est mort.
J'ai perdu la possibilité de lui parler, de le voir, de le toucher, de l'embrasser...
Lui, mon grand, non, je ne l'ai pas perdu.


Eat, drink and be merry, for tomorrow we die.

Je m’aperçois que je pense ne jamais dire "j'ai perdu quelqu'un", alors que je dis et j'écris "I lost you"...
Une preuve supplémentaire, s'il en fallait, de ma dichotomie bilingue...


Wednesday, August 7, 2013

Romantisme*




Alphonse de Lamartine

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

Suite à retrouver ici


*Romantisme: Nom masculin,
1 mouvement littéraire et artistique qui développa dès la fin du XVIIIe siècle une réaction contre le classicisme et le rationalisme en s'appuyant sur la sensibilité, le sentiment et l'imagination
2 caractère d'une personne dominée par la sensibilité

Saturday, August 3, 2013

Absence

Trouvé ici

When grocery shopping, taking the chestnut flavored yogurt that you're the only one to eat...
And putting it back on the shelf.

When setting the table, my hand seizing five plates without even looking...
And putting one back in the cabinet.

Tonight, the sunset was casting a bright pink light on the cliffs where I lost you...

There aren't enough tears in my eyes.



Tuesday, July 30, 2013

Propos définitifs

Trouvé ici

J'ai été sensible à l'exercice auquel s'est prêtée La Marette ....
J'ai eu envie de me lancer, ça paraissait facile, et puis non, il y a fallu creuser, creuser pas mal d'ailleurs... Retrouver les temps anciens où j'avais (encore) des certitudes !
Je ne me reconnais pas vraiment dans la formule "il n'était pas question" mais je vais la reprendre par facilité.

Il n'était pas question de manger du melon & d'aimer ça!
Il n'était pas question de jouer au tennis & de détester ça!
Il n'était pas question d'arrêter de courir.
Il n'était pas question de faire du vélo & d'apprécier ça...enfin, pas toujours.
Il n'était pas question de voter pour J.C.
Il n'était pas question d'aller aussi souvent au cimetière.
Il n'était pas question de se marier.
Il n'était pas question d'avoir les cheveux courts.
Il n'était pas question d'avoir les cheveux longs.
Il n'était pas question de boire du thé sans sucre.
Il n'était pas question de manger des betteraves rouges & encore moins d'en cultiver!
Il n'était pas question de faire du yoga & d'aimer ça!
Il n'était pas question de coudre & d'adorer ça!
Il n'était pas question d'aimer Barbara. 
Il n'était pas question de boire de la bière.
Il n'était pas question d'arrêter de chanter.
Il n'était pas question d'avoir un blog & de s'y tenir, finalement...

Il n'est toujours pas question de passer aux caisses automatiques, sauf si j'arrive à déranger une caissière pour venir faire le boulot à ma place...
Il n'est toujours pas question de manger du fenouil. 

Il est question du reste... et même de tout ce qui précède !



Sunday, July 21, 2013

Carnet de bal


Jean Léon Gérôme, Réception des Ambassadeurs de Siam au Palais de Fontainebleau, le 27 juin 1861 - Trouvé ici
 
Une prof*, deux mécaniciens (un de la semaine, un du dimanche)
Un pompier et... deux pompettes!
A la montagne, les soirées sont fraîches et arrosées... mais on sait s'amuser. Vivent les soirées de l'ambassadeur!


* Petite précision, dans cette histoire, je ne suis pas la prof...



Thursday, July 18, 2013

Universelle panacée

Une visite chez le coiffeur, c'est un remède infaillible à toute baisse de moral !

Trouvé ici



Sunday, July 14, 2013

Jour(s) de fête

Jour de fête
Trouvé ici

Sous la Place, le 14 juillet, c'est double ration de fête!

Chaque année, ça commence avec le bal des pompiers le 13, suivi du feu d'artifice du village (ou l'inverse)...
Ça se poursuit le 14 par l'anniversaire du plus jeune, pour finir par le feu d'artifice de la grande ville, le 14 au soir.

Il n'y a pas si longtemps, j'étais allée danser "jusqu'au bout de la nuit" (!) en espérant raccourcir le travail pour la naissance du petit dernier...
Ça n'a pas vraiment marché!!

On était pourtant allés à la maternité, au milieu de cette nuit-là... forcément, pour un troisième, à terme dépassé de trois jours, avec des contractions régulières toutes les cinq minutes depuis le début de soirée.
Oui, oui, ça a commencé juste avant le feu d'artifice, et c'est devenu bien régulier pendant le bal, mais je ne "le sentais pas" trop, j'ai donc continué à danser...
Autour d'une heure du matin, je m'étais dit que ça serait peut-être une bonne idée de s'inquiéter un peu... J'avais même le secret espoir que ça soit une affaire vite réglée. Grave erreur de jugement...
Un examen complet, un suppo et des tablettes d'antispasmodique plus tard, on me renvoyait à la maison, en me disant bien de ne pas revenir avant deux jours si rien de plus ne se produisait.  
On m'a bien fait comprendre que c'était la fin d'un pont, qu'il y avait moins de personnel, et que ça serait plus pratique de revenir après le 14.

Rien de plus ne s'est produit! Juste les mêmes foutues contractions qui ne se sont pas arrêtées, toujours aussi régulières, mais juste de plus en plus fortes!
Au matin, (il fallait bien laisser un peu dormir le papa...) retour à la maternité, autre sage-femme, qui après examen confirme que le travail est en route mais qu'au rythme où ça va, j'ai du temps devant moi. Elle décide de ne pas donner suite à mon admission et me conseille d'aller faire un tour*. Et c'était vraiment sympa de sa part, ça m'a aidé à trouver les ressources pour aller au bout de la journée.

J'ai donc essayé en vrac : le défilé militaire (c'était le 14 juillet, quand même!), le petit déjeuner au bar du coin, léger pour moi (thé au lait) mais complet pour le papa... (la suite a prouvé que le thé au lait, ce n'était pas une bonne idée du tout), la balade à pied au bord de l'eau (pas top non plus)...
Bref, la journée fût interminable... L'obstétricien était prêt à dégainer son bistouri...
Mais grâce au sang-froid et aux manœuvres expérimentées des sages-femmes*, pourtant crevées après un long week-end de garde, le bébé est arrivé.  
Moi, au bout d'un moment, c'est à dire après vingt heures de contractions, j'aurais fait n'importe quoi pour que ça s'arrête...

Je me souviens du feu d'artifice de ce 14 juillet là!
Je l'ai vu depuis ma chambre où je venais d'être installée, mon bébé lové contre moi pour sa première vraie tétée.
J'étais tellement épuisée par cette naissance marathon que je me suis endormie entre chaque fusée. J'ai été réveillée et j'ai sursauté à chaque tir, entraînant mon petit dernier dans une danse incontrôlée!

Le lendemain, j'avais mes trois enfants autour de moi, ma nichée était complète...

Depuis qu’il manque un oisillon dans la couvée, le rituel familial de ces deux jours de fêtes se poursuit, mais chaque fête est moins douce...






* Merci Peggy ! Je l'avais déjà dit à l'époque, mais oui, vraiment merci !


Thursday, July 11, 2013