Au
pied de la lettre, il y a une vallée, au milieu de laquelle, se
trouve le lit d'un torrent bordé de mélèzes.
La lettre est sur la berge. Du sommet d'un rocher, elle contemple le paysage où tout demeure paisible. Avec l'eau vive du torrent, la boue et les cailloux, la lettre a composé son royaume comme une harmonie. Chaque élément est à sa place. La lettre aime l'ordre.
Entre les galets et le chaos des rochers, l'eau a la couleur grise et bleutée du froid. De part et d'autre du torrent, la lettre a déroulé le tapis d'herbe verte des prairies, sur lequel elle a placé les moutons et les vaches. Elle leur a même mis des sonnailles.
La lettre est sur la berge. Du sommet d'un rocher, elle contemple le paysage où tout demeure paisible. Avec l'eau vive du torrent, la boue et les cailloux, la lettre a composé son royaume comme une harmonie. Chaque élément est à sa place. La lettre aime l'ordre.
Entre les galets et le chaos des rochers, l'eau a la couleur grise et bleutée du froid. De part et d'autre du torrent, la lettre a déroulé le tapis d'herbe verte des prairies, sur lequel elle a placé les moutons et les vaches. Elle leur a même mis des sonnailles.
Elle
a ajouté le ciel pâle, les nuages accrochés aux sommets
fraîchement enneigés, l'herbe jaunie et le dégradé des couleurs
automnales, la fumée au-dessus des chalets, les cris joyeux des
enfants qui courent après un cerf-volant...
Au loin, une cloche résonne... L'heure est venue.
Les moutons, ces animaux stupides, se précipitent et cavalent en troupeau le long d'une sente. La lettre s'agace de les voir ainsi.
Lentement, la lettre tourne son regard vers les cimes. Tout reste tranquille. Même les nuages sont immobiles. La lettre a une brève impatience. Elle n'aime ni attendre, ni la contrariété que cette attente génère. Une brise légère fait frémir les arbres autour d'elle. Son regard se tourne de nouveau vers les sommets. Là-haut, rien ne bouge. Autour d'elle, le paysage entier semble attendre.
L'attente s'épaissit. Nulle espérance, nulle appréhension dans cette attente. Un soupçon d'ennui, peut-être, un agacement qui va grandissant, une frustration...
La lettre lance maintenant des coups d’œil de plus en plus rapprochés vers la montagne. Qu’espérait-elle de toute façon ? Comme d'habitude, il ne va rien se passer si elle ne fait rien. C'est toujours pareil.
Pour tromper le temps, la lettre lance un loup vers le troupeau. Elle regarde sans intérêt l'attaque du prédateur, le dépeçage de la proie... Une affaire trop vite réglée.
La lumière a baissé.
La lettre scrute la pénombre, mais il n'y a toujours rien. Elle sent la frustration l'envahir. Elle laisse monter la colère avec une sorte de soulagement. C'est maintenant une boule compacte qui l'emplit entièrement. Elle savoure cette sensation. Enfin, il se passe quelque chose !
Désormais, la lettre n'y tient plus.
Elle se retourne une dernière fois pour scruter la cime. Elle concentre son regard sur une étendue de neige. Sa colère se concentre aussi. D'un coup d’œil acéré, la lettre déclenche l'avalanche. La neige, les rochers, la montagne, les forêts, les troupeaux, les villages... Tout disparaît dans la furie et le chaos des ténèbres.
Au pied de la lettre, il y a une vallée, au milieu de laquelle, se trouve une rivière bordée de roseaux.
La lettre est sur la berge. Perchée sur une haute branche de saule, elle contemple le paysage où tout demeure paisible...
Au loin, une cloche résonne... L'heure est venue.
Les moutons, ces animaux stupides, se précipitent et cavalent en troupeau le long d'une sente. La lettre s'agace de les voir ainsi.
Lentement, la lettre tourne son regard vers les cimes. Tout reste tranquille. Même les nuages sont immobiles. La lettre a une brève impatience. Elle n'aime ni attendre, ni la contrariété que cette attente génère. Une brise légère fait frémir les arbres autour d'elle. Son regard se tourne de nouveau vers les sommets. Là-haut, rien ne bouge. Autour d'elle, le paysage entier semble attendre.
L'attente s'épaissit. Nulle espérance, nulle appréhension dans cette attente. Un soupçon d'ennui, peut-être, un agacement qui va grandissant, une frustration...
La lettre lance maintenant des coups d’œil de plus en plus rapprochés vers la montagne. Qu’espérait-elle de toute façon ? Comme d'habitude, il ne va rien se passer si elle ne fait rien. C'est toujours pareil.
Pour tromper le temps, la lettre lance un loup vers le troupeau. Elle regarde sans intérêt l'attaque du prédateur, le dépeçage de la proie... Une affaire trop vite réglée.
La lumière a baissé.
La lettre scrute la pénombre, mais il n'y a toujours rien. Elle sent la frustration l'envahir. Elle laisse monter la colère avec une sorte de soulagement. C'est maintenant une boule compacte qui l'emplit entièrement. Elle savoure cette sensation. Enfin, il se passe quelque chose !
Désormais, la lettre n'y tient plus.
Elle se retourne une dernière fois pour scruter la cime. Elle concentre son regard sur une étendue de neige. Sa colère se concentre aussi. D'un coup d’œil acéré, la lettre déclenche l'avalanche. La neige, les rochers, la montagne, les forêts, les troupeaux, les villages... Tout disparaît dans la furie et le chaos des ténèbres.
Au pied de la lettre, il y a une vallée, au milieu de laquelle, se trouve une rivière bordée de roseaux.
La lettre est sur la berge. Perchée sur une haute branche de saule, elle contemple le paysage où tout demeure paisible...
Les mots me manquent... c'est beau, c'est toujours beau quand tu écris.
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