Sous la Place, le 14 juillet, c'est double ration de fête!
Chaque année, ça commence avec le bal des pompiers le 13, suivi du feu d'artifice du village (ou l'inverse)...
Ça se poursuit le 14 par l'anniversaire du plus jeune, pour finir par le feu d'artifice de la grande ville, le 14 au soir.
Il n'y a pas si longtemps, j'étais allée danser
"jusqu'au bout de la nuit" (!) en espérant raccourcir le travail pour la naissance du petit dernier...
Ça n'a pas vraiment marché!!
On était pourtant allés à la maternité, au milieu de cette nuit-là... forcément, pour un troisième, à terme dépassé de trois jours, avec des contractions régulières toutes les cinq minutes depuis le début de soirée.
Oui, oui, ça a commencé juste avant le feu d'artifice, et c'est devenu bien régulier pendant le bal, mais je ne "le sentais pas" trop, j'ai donc continué à danser...
Autour d'une heure du matin, je m'étais dit que ça serait peut-être une bonne idée de s'inquiéter un peu... J'avais même le secret espoir que ça soit une affaire vite réglée. Grave erreur de jugement...
Un examen complet, un suppo et des tablettes d'antispasmodique plus tard, on me renvoyait à la maison, en me disant bien de ne pas revenir avant deux jours si rien de plus ne se produisait.
On m'a bien fait comprendre que c'était la fin d'un pont, qu'il y avait moins de personnel, et que ça serait plus pratique de revenir après le 14.
Rien de plus ne s'est produit! Juste les mêmes foutues contractions qui ne se sont pas arrêtées, toujours aussi régulières, mais juste de plus en plus fortes!
Au matin,
(il fallait bien laisser un peu dormir le papa...) retour à la maternité, autre sage-femme, qui après examen confirme que le travail est en route mais qu'au rythme où ça va, j'ai du temps devant moi. Elle décide de ne pas donner suite à mon admission et me conseille d'aller faire un tour*.
Et c'était vraiment sympa de sa part, ça m'a aidé à trouver les ressources pour aller au bout de la journée.
J'ai donc essayé en vrac : le défilé militaire
(c'était le 14 juillet, quand même!), le petit déjeuner au bar du coin, léger pour moi (thé au lait) mais complet pour le papa...
(la suite a prouvé que le thé au lait, ce n'était pas une bonne idée du tout), la balade à pied au bord de l'eau
(pas top non plus)...
Bref, la journée fût interminable... L'obstétricien était prêt à dégainer son bistouri...
Mais grâce au sang-froid et aux manœuvres expérimentées des sages-femmes*, pourtant crevées après un long week-end de garde, le bébé est arrivé.
Moi, au bout d'un moment, c'est à dire après vingt heures de contractions, j'aurais fait n'importe quoi pour que ça s'arrête...
Je me souviens du feu d'artifice de ce 14 juillet là!
Je l'ai vu depuis ma chambre où je venais d'être installée, mon bébé lové contre moi pour sa première vraie tétée.
J'étais tellement épuisée par cette naissance marathon que je me suis endormie entre chaque fusée. J'ai été réveillée et j'ai sursauté à chaque tir, entraînant mon petit dernier dans une danse incontrôlée!
Le lendemain, j'avais mes trois enfants autour de moi, ma nichée était complète...
Depuis qu’il manque un oisillon dans la couvée, le rituel familial de ces deux jours de fêtes se poursuit, mais chaque fête est moins douce...
* Merci Peggy ! Je l'avais déjà dit à l'époque, mais oui, vraiment merci !